Suite aux incidents survenus sur plusieurs hippodromes, l'Association des Jockeys entend dénoncer la disproportion des sanctions disciplinaires prononcées à l’encontre des jockeys, déplorer leurs conditions de travail et être associée au respect de règles de sécurité.
Avant le début de la réunion, le 21 août 2016 sur l'hippodrome de Viséo à ZONZA et après un tour de piste à pied, les jockeys ont fait part aux dirigeants de leurs vives  inquiétudes sur l’état de la piste.Â
Il n’en a pas été tenu compte et, lors de la 1ere épreuve, 3 jockeys ont chuté. Deux ont été sévèrement touchés et ont été évacués par hélicoptère vers les hôpitaux les plus proches au terme de deux rotations médicales. Les chevaux n’ont pas été blessés et la course a été neutralisée.Â
Certains dirigeants sont alors venus dans le vestiaire des jockeys pour leur préciser avec insistance et des propos très désobligeants qu’ils entendaient voir maintenu les autres courses de la réunion avec les jockeys qui n’avaient pas encore monté.
Après une discussion entre jockeys, ces derniers ont décidé de ne pas monter compte tenu de la dangerosité de la piste. Vu la pression des dirigeants sur les jockeys, deux d’entre eux ont eu une altercation, avant qu’un troisième les sépare. Au final, seuls les trois jockeys concernés ont été poursuivis disciplinairement et ont été sanctionnés d’une mise à pied ... d’un mois !
Ces événements ne constituent pas un cas isolé, comme l'illustrent encore malheureusement ceux survenus à SABLE SUR SARTHE le 11 septembre 2016.
L'Association des Jockeys entend dénoncer la disproportion de telles sanctions dont l’origine se rapporte aux conditions de travail déplorables de l’hippodrome dont la dangerosité s’est traduite par trois jockeys accidentés dont deux très sévèrement.Â
L'Association des Jockeys s’inquiète de cette situation qui ne met pas en cause le seul hippodrome de ZONZA. Ceci ne doit plus exister quel que soit l’hippodrome en cause et ce d’autant plus que pour des questions de sécurité, en fin de compte, seuls des jockeys sont lourdement sanctionnés.
L'Association des Jockeys entend également dénoncer la disproportion manifeste des sanctions disciplinaires prononcées à l’encontre des seuls jockeys alors que des dysfonctionnements évidents ne font l’objet d’aucune conséquence administrative ou disciplinaire.
S’agissant de la sécurité tant des jockeys que des chevaux, l'Association des Jockeys regrette de ne pas être plus associée aux mesures préventives et de sécurité qui doivent être adoptées et vérifiées lors de chaque réunion.
L'Association des Jockeys demande donc à être plus étroitement associée à tous travaux portant sur la sécurité et les conditions de travail des jockeys.Â
À défaut, l'Association des Jockeys, très à l’écoute des jockeys sur ces questions, se réserve le droit d’entreprendre, en concertation avec eux,  toute action appropriée. Elle espère toutefois que la sagesse et le dialogue l’emporteront.Â
L'Association Générale des Jockeys de Galop en FranceÂ