Blue Dragon avait quitté Auteuil sur un sacre désinvolte dans le Prix Alain du Breil (Gr. 1) au mois de juin dernier, prouvant alors qu'il était bel et bien le meilleur d'une génération longtemps dominée par Bonito du Berlais. 

 

Un peu moins de quatre mois plus tard, il a retrouvé la butte Mortemart de la même manière, écrasant l'opposition à l'occasion du Prix de Maisons-Laffite, groupe 3 menant vers le Prix Renaud du Vivier (Gr. I). 

 

“C'est une machine”, dit une nouvelle fois son entraîneur Guy Cherel, qui confesse ne pas avoir entraîné beaucoup de chevaux de cette qualité. Pourtant, il en a vu passer…

Oui mais voilà, Blue Dragon est un rouleau compresseur si bien que David Cottin n'a pas eu d'autre choix que de le laisser galoper à son rythme. “Il lui a pris la main et ne demandait qu'à avancer”, indique Guy Cherel.

 

Vite en tête, après avoir malencontreusement galopé dans les postérieurs de Bon Augure, rentré blessé, Blue Dragon n'a pas disputé la même course que ses adversaires. Possédant constamment près d'une “demi-haie” d'avance, il franchit le poteau avec, officiellement, trente longueurs d'avance et sous les applaudissements d'un public conquis par sa démonstration.

 

Auteuil aime les champions, et Blue Dragon en fait incontestablement partie. “Il me fait vraiment peur,poursuit Guy Cherel. Il a beaucoup de moyens et joue avec sa force. Tout s'est bien passé pour sa première association avec David Cottin. Ce n'est pas la même monte que celle de Vincent Cheminaud, qui l'avait piloté jusqu'à maintenant. Je suis très content de cela aussi.”

 

Quant à la suite du programme de Blue Dragon d'ici au Prix Renaud du Vivier, elle devrait passer par le Prix Pierre de Lassus, car “le groupe 1 étant le 15 novembre, cela fait trop loin pour y aller directement”, dixit Guy Cherel. 

 

Blue Dragon tentera alors d'imiter Bel la Vie, Questarabad, Maia Eria ou autreKarly Flight, tous auteurs du doublé “Maisons-Laffitte/Renaud du Vivier”.

 

Comme son pensionnaire, le professionnel ne fait jamais les choses à moitié. La deuxième place prise par le bon Bosseur en témoigne. à son sujet, il indique : “Le cheval court bien et m'a beaucoup plu. Son jockey avait les ordres d'attendre, ce qu'il a fait. Ensuite, il a bien terminé.” Cette deuxième place a été acquise aux dépens de Champ de Bataille, toujours au rendez-vous et qui venait de le devancer.