Vendredi 27 Mars 2015
Laurent GERARD

Les biographies des cracks jockeys existent: Christophe Soumillon, Tony McCOy... mais l'histoire vraie d'un jockey normal? Laurent Gérard, jockey d'obstacle retraité, a fait le grand saut de l'autobiographie avec De l'avoine dans les veines.

De l’Avoine dans les veines, c’est l’histoire d’un jockey dans sa vie de sportif et d’homme. Laurent Gérard, qui a passé la majorité de sa carrière à Deauville mais a été appelé par les maîtres comme Jean-Paul Gallorini. Il publie en mai un ouvrage qui raconte tout simplement la vie d’un jockey normal… ou presque. Si la première publication est assurée, il a quand même décidé de passer par le site de financement participatif Kisskissbankbank pour assurer une promotion engagée pour le monde hippique à travers son livre. Rencontre avec Laurent Gérard, aujourd’hui salarié de France Galop où il occupe le poste d’observateur des courses.

Cliquez ici pour le soutenir : http://www.kisskissbankbank.com/de-l-avoine-plein-les-veines  

Vous allez sortir au lendemain du Gala des Courses, soit le 22 mai, votre premier ouvrage sur les courses. Est-ce une biographie ou un roman?

C’est un récit biographique sur la vie d’un jockey en m’appuyant sur mon parcours. Le métier de jockey est mis en avant.  C’est aussi l’histoire de ma passion pour les courses en équilibre avec les nombreux sacrifices que j’ai dû faire pour préserver ma vie de famille.

Laurent Gérard en selle sur Mandali Laurent Gérard en selle sur Mandali

 

Vous avez décidé de le promouvoir d’une manière tout à fait originale pour un livre, sur internet, via le site de financement participatif Kisskissbankbank: pourquoi être passer par ce vecteur?

Parce que les éditeurs sont comme les assureurs, ils ne veulent que des bons clients sans  prendre de risques. Ils jugent plus sur les finances que sur l’ambition et  la volonté de l’écrivain. Comme j’ai toujours pensé que la volonté et le travail était le nerf de la guerre, du moins de la réussite, et que ça m’a plutôt réussi dans mon métier, j’ai appliqué les mêmes règles : croire en moi, travailler et oser. Profiter de ce support qui est mon ouvrage, pour motiver les gens  à  partager cette passion à mes côtés.  Les réseaux sociaux sont les meilleurs diffuseurs d’infos. A moi de bien les utiliser. Je reste persuadé également que c’est en passant par la découverte de ce sport et de ce monde des courses, en expliquant le fonctionnement, le rôle de chacun, qu’on arrivera à donner l’envie au public, et surtout à des néophytes de se rendre sur un hippodrome pour voir d’un autre œil les courses hippiques. Observer les chevaux et les acteurs avant, pendant et après la course et comprendre que  le gagnant n’est pas que le numéro 4 sur un programme.

Sur ce genre de site, il y a souvent des contreparties, quelles sont-elles?

Les gens qui adhèrent à mon projet achètent une contrepartie parce qu’ils  aiment mon histoire. Ils misent sur la réussite et veulent accompagner mon ambition et ma motivation. Leur participation est un investissement pour m’aider. Ils deviennent comme des actionnaires, des partenaires. J’ai donc organisé différentes visites et rencontres pour faire découvrir cette filière, ce monde fascinant des courses. Ces contreparties sont accompagnées d’un exemplaire (sauf la première !)

  • Le livre que j’enverrai fin mai
  • La visite de l’hippodrome de Clairefontaine
  • La visite de l’hippodrome de Deauville
  • La visite du Haras du Mezeray
  • Une journée avec un jeune jockey prometteur : Théo Bachelot
  • Une journée avec l’équipe du JDG
  • Une matinée sur le centre d’entrainement de Dragey avec  des rencontres de professionnels
  • Une matinée sur le centre d’entrainement de Chasey sur Ain puis l’après-midi aux courses de Lyon
  • Une matinée sur le centre d’entrainement de Sennones, puis visite de l’hippodrome de Craon et l’après-midi aux courses.
  • Une matinée chez Yan Barberot puis course l’après-midi à Deauville
  • Une matinée chez Jean-Paul Gallorini puis l’après-midi courses à Maisons-Laffitte
  • Une matinée avec Jacques Ricou pour faire le tour de l’hippodrome d’Auteuil, après-midi courses
  • Une matinée chez Criquette Head puis l’après-midi courses à Chantilly
  • Une journée avec Thierry Jarnet, entrainement et courses à Chantilly
  • Les courses de Chantilly et le soir le gala des courses
  • Une contrepartie qui regroupe toutes celles déjà nommées.

Vous avez écrit votre ouvrage dans le train quand, juste après votre carrière de jockey, vous avez travaillé pour France Galop. En avez-vous profité pour le faire partager à des néophytes? Quelle a été leurs réactions ?

 
Laurent Gérard 2Laurent Gérard aux côtés de Guy Cherel
 

Les premières réactions m’ont poussé à me lancer dans ce domaine inconnu. Les personnes qui ont lu quelques passages ont eu un discours commun : ça donne envie de tourner les pages ! peut-être sont-elles justes bien élevées !  D’autres ont trouvé l’idée originale et sympathique, alors que d’autres ont été plus intéressé sur la naissance de cette passion, comment je me suis fabriqué plutôt que le monde des courses. Et puis le premier à m’avoir incité à rédiger cet ouvrage reste Guy Thibault qui vient malheureusement de nous quitter. On dit que personne n’est irremplaçable mais pour lui, j’ai un sérieux doute ! Il était venu personnellement me féliciter à la suite de la parution d’un de mes articles traitant  sur les jockeys d’obstacles. J’avais été flatté. Il m’avait alors conseillé d’écrire… Alors je me suis lancé, j’y ai pris un certain plaisir et j’espère en apporter aux lecteurs.

C’est plutôt rassurant de se dire que le monde des courses ne parlent pas qu’au microcosme qui le compose?

Là est bien tout le combat pour que la filière perdure dans le temps. Montrer aux gens tout le travail en amont et tous ces passionnés qui se livrent chaque jour sans compter.

 Votre livre sera lancé en avant-première lors du Gala des Courses où vous serez présent et le lendemain au grand public, toujours jockey dans l’âme et dans le cœur?

J’ai aimé mon métier de jockey qui m’a offert cette chance d’aller en courant chaque jour au travail et qui m’a permis de côtoyer abusivement la bonne humeur. C’est une richesse, croyez-moi !

 

Source : Equidia par Céline MAUSSANG